Le chevreuil s’est imposé comme un gibier incontournable depuis  ces 40 dernières années.Brocard1

Le chevreuil est soumis à un plan de chasse imposé par la fédération  des chasseurs de l’Ain, à Vesancy  le prélèvement autorisé est de 6 chevreuils, sa chasse est très réglementée.

Compte tenu de la mortalité excessive due d’une part à la prédation du Lynx et d’autre part à la circulation routière, chaque année la société de chasse décide d’arrêter le prélevement avant l’aboutissement du plan de chasse, ainsi le tableau n’excède que très rarement 5 bêtes/an

La population de chevreuils estimée sur la commune est  malheureusement de plus en plus faible surtout dans la zone montagne.

un lien utile pour tout connaître sur ce gibier:

www.chevreuil.net

Le chevreuil (Capreolus capreolus) est une espèce de cervidé européen et asiatique pouvant atteindre 60 à 90 cm de haut et 95 à 140 cm de long. Le chevreuil a des bois plutôt courts et un corps brunâtre à face plutôt grise. Il est très rapide et gracieux, et vit dans les forêts mixtes (feuillus et conifères). Il est anoure, c’est-à-dire qu’il n’a pas de queue.

Appellations et espèces voisines

Le mâle est appelé brocard (à 1 an le male porte des « broches » d’où le nom de brocard) ; la femelle, chevrette ; le jeune avant 6 mois, faon ; le jeune entre 6 mois et 1 an, chevrillard. Le chevreuil est parfois appelé cabrol.

En français canadien, le mot chevreuil peut désigner aussi le cerf de Virginie.

Répartition et habitat

Le chevreuil fréquente surtout des régions ayant une densité de 50 % de feuillus et 50% de conifères. Le chevreuil est présent en Europe et en Asie où il peut atteindre 20 à 30 têtes pour 100 hectares.

Il vit dans des milieux variés : bois, forêts de feuillus ou de conifères, bosquets à végétation herbacée variée ou clairières. Les taillis sous futaie avec espaces dégagés lui sont favorables. On le trouve aussi dans des champs et des prairies, ainsi que dans des parcs et réserves fauniques. Il est sédentaire, sauf dans la période du rut où le mâle se déplace pour aller féconder le plus grand nombre de femelles sur son territoire. Ses mœurs sont surtout crépusculaires, mais il est aussi visible en plein jour. Il peut vivre en solitaire, par couple ou en groupes familiaux (hardes) composés d’une ou plusieurs femelles et de leurs faons. En général, les troupes de 10 à 15 têtes se forment seulement en automne et en hiver. En dehors du rut, les mâles sont plutôt solitaires. Excellent coureur et sauteur, le chevreuil nage aussi très bien, mais il ne choisit cette option que lorsqu’il y est obligé ou lorsqu’il est menacé. En présence d’un danger, les faons sont souvent « abandonnés » provisoirement par les femelles. Plus âgés, au cours de la fuite, ils suivent leur mère.

Régime alimentaire

Un brocard
C’est un animal réellement forestier, dont le système digestif digère peu ou mal les foins et graminées sèches qui sont les plantes les plus fréquentes en milieu non forestier (sauf au printemps et sauf dans certains milieux cultivés)[1]. Néanmoins, depuis quelques décennies, les chevreuils ont modifié leurs comportements et se font nombreux et fréquents dans les champs où ils profitent notamment des cultures d’hiver.
La diminution de la présence humaine en milieu rural, liée à l’exode rural et à la mécanisation agricole, pourrait avoir favorisé ce phénomène, de même que le recul des prairies et du bocage.

Au printemps et en été, le chevreuil consomme en forêt les feuilles de nombreux arbres feuillus (chêne, charme, érable, cornouiller…), beaucoup de graminées, et quelques dicotylédones. En hiver, il consomme les ronces, la bruyère callune, le lierre sur les troncs et quelques autres végétaux ou champignons. Il mange aussi des glands, des faînes, et parfois n’hésite pas à consommer certaines cultures d’hiver (luzerne notamment). Friands de sel, les chevreuils lèchent les blocs de sel dès leur mise en place par les chasseurs qui peuvent ainsi fixer une population.

Comportement

Le chevreuil est devenu le mammifère herbivore sauvage le plus commun en forêt dans de nombreux pays de l’hémisphère nord. Il reste pourtant très discret. Ses populations sont donc difficiles à dénombrer, d’autant qu’il est essentiellement forestier. S’il s’approche volontiers des habitations proches des lisières tôt le matin ou la nuit, il fuit le contact de l’homme et est gêné par des dérangements répétitifs. Sa musculature et son système circulatoire sont adaptés à la fuite immédiate et aux bonds lui permettant de franchir les clôtures basses et et les buissons en une fuite rapide en forêt dense ou au milieu des ronciers. Mais il s’épuise rapidement à la course en milieu ouvert[2].

Comportement social

Il est grégaire et peut former des groupes de plus de 10 individus en milieu ouvert en hiver. L’adulte est sédentaire en forêt sur un territoire enforesté de 30 à 60 hectares, qu’il conserve durant toute sa vie. Comme le cerf élaphe, il passe environ 50 % de son temps à se reposer et dispose donc de réseaux de zones de repos sur son territoire. Il exploite aussi occasionnellement les abords des forêts. Il communique surtout par des postures, et à distance par un cri qui évoque un aboiement de chien.
Certains individus plus aventuriers migrent et s’intègrent dans d’autres groupes, entretenant la diversité génétique des populations locales au sein de métapopulations régionales, à condition que les forêts ne soient pas trop isolées les unes des autres par des phénomènes d’insularisation écologique et de fragmentation écopaysagère[3].
Son comportement est modifié en l’absence de prédateurs naturels (loup, lynx) ; il se déplace moins et est moins musclé.

Comportement territorial

Chez les mâles, il est caractérisé sept mois par an (de février à août) par une activité de marquage hormonal du territoire, par frottis et grattis (régalis). Ce comportement pose problème pour la régénération forestière là où les populations sont denses. Une étude[4] a porté en France sur des plants de chêne sessile de 3 ans exposés au chevreuil en conditions contrôlées (avec suivi de l’état des arbres durant 3 ans). Après 3 ans, 39 % des plants étaient morts (c’est plus que le taux naturel de mortalité qui est élevé chez les jeunes chênes). 51 % ont eu une perte de hauteur importante par rapport à leur hauteur initiale (supérieure à 20 cm) et 10 % ont seulement se sont normalement développé (comme les plants témoins non « frottés ». Cette étude a également montré que les blessures faites au printemps (montée de sève, feuilles plus fragiles..) sont deux fois plus importantes, « à comportement égal du chevreuil ».
Ces résultats pourraient être tempérés par deux éléments qui restent des hypothèses, à ce jour non scientifiquement démontrées (mais qui ne semblent pas avoir fait l’objet d’études) ;

plus les chevreuils sont nombreux, plus ils tendent à marquer leur territoire
les chevreuils semblent plus activement marquer leur territoire là où ils sentent l’odeur de l’homme (et des chiens ?), leurs dégâts étant alors amplifiés sur les plants issus de pépinières puis replantés en forêt, ou dans les parcelles fortement gérées par l’homme. Néanmoins leurs dégâts ne peuvent être niés là où ils sont très nombreux (la clôture d’une parcelle suffit à y favoriser fortement la régénération naturelle).

Pour limiter les dégâts sur les arbres, les forestiers demandent aux chasseurs de respecter un « équilibre sylvo-cynégétique » qui n’est pas toujours consensuel. Les forestiers ne veulent pas non plus se priver des chevreuils qui font partie de l’écosystème forestier et qui, avec les autres « grands gibiers « , contribuent au revenu de la forêt souvent à hauteur de 50 % environ, voire plus.

Reproduction

En période de rut, les mâles ont un comportement territorial spécifique: ils frottent leur bois contre des arbres, déposent la sécrétion odorante de leurs glandes frontales et grattent la terre. Avant l’accouplement, le mâle qui suit une femelle emprunte souvent un itinéraire circulaire ou ayant la forme d’un 8 appelé « rond de sorcière ».

Le rut a lieu en juillet et août. Après la fécondation, l’embryon ne se fixe par « gestation différée » qu’au bout de 4 mois, fin décembre-début janvier. La gestation directe dure 5 mois, soit au total 41 semaines (soit 9 mois 1/2 ou 280 jours). Un rut secondaire a lieu entre octobre et décembre. Ce rut secondaire est appelé à tort « faux rut ». À cette occasion, un petit nombre de femelles sont fécondées de cette manière. Dans ce cas, la gestation est directe et les faons naissent en mai-juin. La portée comprend de 1 à 3 petits mais plus généralement 2. L’allaitement dure de 2 à 3 mois. Le jeune s’émancipe à la fin de la 1re année de vie. La maturité sexuelle survient au cours de la seconde année de vie.

Le chevreuil peut vivre jusqu’à 15 ans.

Prédateurs

Les prédateurs du chevreuil sont le loup, les chiens errants, le lynx, le glouton, l’ours brun, le renard roux, l’homme.

Importance écologique

En tant qu’herbivore, le chevreuil contrôle la densité de la végétation au sein de son écosystème, soit par broutage, soit par les frottis et les blessures qu’il occasionne aux jeunes arbres pour marquer son territoire. Il contribue à l’entretien de zones de clairières ou de milieux semi-ouverts et parfois de corridors intra- ou inter-forestiers. Comme pour d’autres animaux, son piétinement peut endommager les sols fragiles (pentes, sables, etc.) mais aussi contribuer à enfouir des graines, ou au contraire mettre au jour des graines anciennement enfouies, leur permettant de germer. C’est néanmoins un animal léger qui n’est pas réputé endommager les sols.

Dans un système naturel, il est lui-même contrôlé par ses prédateurs (loup, lynx) et par les maladies et le parasitisme qui se développent plus rapidement quand ses populations se densifient.
Comme de nombreux animaux, il joue un rôle de diffusion pour certaines espèces (dont les parasites) en transportant des graines et diverses propagules (spores de champignons, oeufs, larves ou petits animaux) dans son pelage, sous ses sabots et dans son tube digestif.

Enfin, dans les forêts où les grands prédateurs carnivores ont survécu, il constitue une proie importante pour ces derniers. Quand il meurt de mort naturelle (maladie, parasitisme), ou des suites de blessure de chasse ou d’autres causes (roadkill, empoisonnement, etc.), son cadavre reste une source d’alimentation pour les invertébrés et animaux nécrophages.

Ses ossements et surtout ses bois peuvent être rongés par d’autres animaux (écureuil en particulier) qui semblent y récupérer des sels minéraux (notamment dans les régions naturellement acides et pauvres en calcium), et peut-être aussi aiguiser leurs dents. Dans les forêts polluées par des métaux lourds (plomb en particulier) issus de séquelles de guerre ou industrielles, ou par les retombées du passage du nuage de Tchernobyl, le cadavre et le squelette du chevreuil peuvent être une source de polluants qui retournent directement dans la chaîne alimentaire.

Maladies

Le chevreuil est d’autant plus sensible à diverses maladies parasitaires que ses populations sont denses et qu’il est en situation de promiscuité forcée. Cet animal est facilement infesté par les tiques, de plus en plus présentes en forêt, et qu’il contribue sans doute, avec le cerf et le sanglier, à colporter. Ces tiques sont vectrices de diverses maladies, dont la maladie de Lyme. L’oestridiose, la douve et/ou la strongylose (infestation parasitaire, par des vers dits strongles pulmonaires) affectent de nombreux chevreuils, notamment dans les cheptels sous-alimentés ou affaiblis par l’hiver.

Le chevreuil et l’homme

Régulation des populations par des causes naturelles et par l’homme
En l’absence de prédateurs naturels (lynx et loup) ou face à la grande rareté de ces derniers, et en raison des plans de chasse et de tir « rationnel », les populations de chevreuil ont très fortement augmenté au XXe siècle, en Allemagne et en France notamment. À l’heure actuelle, hormis dans les régions où le lynx est présent, seul le renard roux ou des chiens errants exercent une pression sélective par la prédation, sur les très jeunes individus. Les études de l’ONCFS, basées sur l’analyse du contenu stomacal ou des crottes montrent que le chevreuil constitue une infime part de l’alimentation du renard (des films infrarouges faits de nuit montrent le devenir d’un cadavre de chevreuil (ou sanglier). On y voit[5] que le renard a volontiers un comportement nécrophage, comme d’ailleurs certains mustélidés qui n’avaient pas cette réputation ; le fait qu’un renard mange un cadavre, ou qu’on trouve des traces de pattes de renard près d’un cadavre de chevreuil ne signifie nullement qu’il a attaqué l’animal). Des chiens errants peuvent tuer ou blesser des chevrettes pleines, et déranger l’animal en le « décantonnant » par leurs poursuites, imités en cela par des chiens courants égarés.

Le roadkill (animaux tués sur les routes) est à l’origine de la mort d’un nombre croissant de chevreuils, surtout dans les régions forestières très fragmentées par des autoroutes non clôturées. Il est arrivé, dans certains districts d’Allemagne fédérale, que le plan de tir soit annulé purement et simplement, les accidents de la route ayant effectué le prélèvement destiné aux chasseurs. Des écoducs sont construits depuis les années 1980, et diverses méthodes préventives aident à diminuer ce type de mortalité (clôtures électrifiées, engrillagements, répulsifs ou produits destinés à cantonner les chevreuils loin de ces routes.

A l’époque de la fenaison et des moissons, malgré l’adjonction de dispositifs destinés à effrayer le chevreuil pour le faire fuir, les faucheuses modernes tuent de jeunes animaux qui restent instinctivement tapis au sol pour se protéger.